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Le temps guérit les blessures, il paraît ll Ft. James

 :: The great new york city. :: Manhattan. :: Central Park.
Dim 29 Sep - 18:21
Fraîchement rentrée de Rochester, après avoir passé deux bonnes semaines auprès de mes parents, j'ai tout de suite repris mon affaire. Deux réservations pour ce soir, j'avais donc dès le yellow cab devant la porte de l'entrée de mon "hôtel", commencé à tout préparer pour que tout soit parfait pour mes hôtes. Ils ne manquaient de rien avec moi, le petit déjeuner était donné dans le séjour, décoré avec soins et les chambres, spacieuses permettaient une jolie vue sur Manhattan. Je sais que mes parents avaient mis une grande partie de leurs économies ainsi que de l’indemnité que nous avions touché pour la mort de Max dans cet endroit. Dans mon cœur, je me disais qu'il y avait un peu de Max ici. J'étais vraiment heureuse de pouvoir gérer cet endroit qui marchait vraiment bien. En fin d'après midi, alors que les deux couples étaient arrivés, je m'étais octroyée deux petites heures en ville, pour faire quelques courses et aller retrouver mon Central Park préféré. L'idée de voir un peu de vie et de verdure me ferait le plus grand bien. J'ai toujours cette drôle de sensation quand je quitte le ranch, une nostalgie qui s'empare de moi, car à chaque fois que je vais là bas, une partie de moi reste là bas quand je repars..

Avec mon café dans la main, et les écouteurs sur les oreilles, je fredonne en observant ce qu'il se passe dans les allées de Central Park. Musique de saison aux oreilles, je bois plusieurs gorgées de mon élixir de vie en profitant de la légère brise automnale qui se faufilait entre les arbres. De loin, je vis un garçon avec une guitare à la main, pourtant de loin, il m'était cependant familier. J'avais en face de moi le sosie de James.. Même position, mêmes mimiques.. Ce n'est qu'en m'approchant un peu plus de cet homme que je constatais alors qu'il s'agissait de James lui-même en chair et en os... 8 ans ont passé depuis notre dernière rencontre. Le voir devant moi me fait une drôle de sensation, des nausées, une tachycardie, une subite envie de m'enfuir à toutes jambes mais tout ce que mon corps fait c'est se figer sur place. Je ne peux plus bouger. Jamais je n'aurais pensé me retrouver nez à nez avec lui, j'avais mis tellement de temps à l'oublier... Encore aujourd'hui je pensais à lui très souvent pour des raisons plus banales les unes que les autres.
Lorsqu'il releva la tête, nos regards se croisèrent. Il était le même et pourtant si différent. Il était devenu un homme. Les émotions me submergeaient en cet instant précis. Je restais là sans bouger à le fixer. Il fallait que je parte.. Je ne voulais pas repenser à notre séparation et pourtant c'est à ça que je pensais directement en posant mon regard sur cet homme que j'avais connu autrefois.
Lydia Watson
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Lydia Watson
Lydia Watson
Inscrit le : 28/09/2019 Messages : 32 Points : 14 Avatar : Phoebe Tonkin Crédits : @tag
Lydia Watson
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Dim 29 Sep - 23:16

Le temps guérit les blessures il paraît

So where's the fire ? You've become the rain.

"Alors on devient grand, et y a pas de mal à ça. C’est dans l’ordre des choses. Et les choses sont bien faites puisqu’elles nous empêchent de revenir en arrière." J’aurais voulu croire Wajdi Mouawad quand il a écrit ces mots. Malheureusement, les gens comme moi se font toujours rattraper par le passé, peu importe à quel point on veut en échapper.

J’ai couru, j’ai fui. Lydia m’avait abandonné, puis Raven a fait la même chose peu de temps après. Je n’avais plus rien. Plus rien, sauf la bouteille de whisky de ma mère. Alors je suis tombé dans cet enfer. Sont arrivés mes 21 ans avec quelques coups de poings sur la gueule, littéralement, alors j’ai couru. Alors j’ai fui. Rochester était devenue trop difficile à supporter, en plus de la mort de Max. Je n’ai pas pu en supporter davantage, alors j’ai plié bagage. J’ai pris ma précieuse guitare, j’ai fait mon sac et j’ai prit la poudre d’escampette malgré les plaintes de ma mère qui avait peur de devoir payer son loyer toute seule désormais.

Je suis arrivé à New York blessé physiquement après les coups de son amant de la veille, et surtout seul. J’étais seul au monde, sans même Raven pour m’envoyer le moindre message d’encouragement. J’étais seul avec mon cœur brisé et ma forte envie de whisky. Mais je n’allais pas devenir ma mère. Je n’allais pas devenir une loque humaine. Je me suis trouvé un appartement, je me suis trouvé un emploi. J’ai même fondé un groupe de musique avec un ami bassiste. Ma dernière petite amie violente, possessive et surtout nocive a fichu le camp quand je l’ai mise à la porte de mon appartement, Raven a refait surface. Tout allait bien. Mais cet été… Depuis cet été, Rochester me rattrape.

J’ai eu peur en rencontrant Amelia. Mais j’arrivais à gérer mes émotions jusqu’à ce que je comprenne à cause de ses messages à CaptainZero qu’elle était Raven. Encore à ce jour, elle ignore que c’est moi son correspondant, et c’est ça qui me pèse le plus dernièrement.

Du moins, jusqu’à ce que je relève la tête et croise son regard.

J’ai pris pour habitude de venir composer ma musique à Central Park. C’est plus paisible, et c’est loin des bars. C’est donc ce que j’avais décidé de faire ça après le travail. J’ai fini tôt. Je finis toujours tôt. Et donc me voici sous un arbre un peu en retrait, en train de griffonner quelque chose sur une feuille, ma deuxième guitare moins importante sur mes genoux. C’était devenu un rituel, un moment thérapeutique pour moi. Je ne m’attendais pas à recevoir cette gifle monumentale en croisant son regard, regard si… magnifique.

Je ne la déteste pas. Je ne pourrai jamais la détester. Une part de moi l’aimera toujours. Après tout, personne au monde ne m’a aimé comme elle l’a fait. J’étais bien, dans ses bras. Mais la place de Raven a toujours été plus importante que celle de n’importe qui d’autre dans ma vie, dans mon cœur. C’est tout simple : Elle est la seule à connaître ma vie et ses drames. Et je suis le seul à connaître les siens. Mais une partie de moi aura sans doute du mal à faire une croix sur Lydia Watson.

Mon cœur se serre quand je la vois. J’ai une douleur à la poitrine et je détourne les yeux, faisant comme si je ne l’avais pas vu. Je suis incapable de lui faire face. Je baisse alors mes yeux sur ma guitare et commence à jouer des accords beaucoup trop familiers, des accords que j’ai composé après notre rupture, me chantant les paroles dans ma tête. Évidemment, ça ne m’aide pas du tout. J’ai juste envie de tout ranger et aller me soûler au bar le plus près. Tremblant, je fais me trompe dans mes accords et je pose ma main à plat sur les cordes pour qu’elles arrêtent de vibrer. Le son s’étouffe et je ferme les yeux pour essayer de me reprendre. J’ai envie d’écrire à Raven, mais je ne peux pas. Je ne peux pas lui dire que mon ex, celle qui m’a laissé à cause d’elle, venait d’apparaître dans mon champ de vision. Non, je ne peux pas. Je ne veux pas.

Wajdi Mouawad avait tort.

Je rouvre les yeux doucement et lève le regard pour la regarder à nouveau. Elle est toujours là, debout comme un pic. Je n’ai pas halluciné. Et elle semble aussi perturbée que moi de me voir.

- code par anouk -
James Hartley
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James Hartley
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James Hartley
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Jeu 3 Oct - 16:54
Je pensais sincèrement passer une bonne petite promenade en respirant l'air de l'Automne une de mes saisons préférées, d'ailleurs avec Maddie nous allions rapidement décorer notre maison d'hôte et surtout sculpter les citrouilles. J'adorais l'Automne, car c'était près de l'hiver et je tombais amoureuse de New York à chaque hiver lorsque la ville revêtait son manteau blanc. Bien que cela paralysait quelque peu la ville, pour moi c'était de toute beauté, surtout Central Park, le plus bel endroit que j'avais visité ici, même si depuis l'Empire state Building, je dois avouer que c'était pas mal non plus. Je ne regrettais pas mon choix de vivre ici bien que j'étais une enfant plutôt de la campagne, habituée au ranch et aux chevaux. Ma vie avait basculé pendant l'université, et bizarrement je m'étais faite à la vie new yorkaise et j'étais ravie de m'être fait des amis en or et d'avoir Maddie, ma cousine à mes côtés.

Marchant tranquillement, je ne pouvais pas penser une seule seconde que je tomberais sur James.. Comment pouvait-il se trouver là devant moi ? Tout ceci était si étrange, si nous étions à Rochester, je comprendrais que nos chemins se croisent mais ici? La grosse pomme abritait des millions de gens, alors tomber sur mon premier amour était quelque peu étrange et surprenant et pas forcément dans le bon sens du terme. Cela remuait tout plein de chose que j'avais enfoui bien profondément. Le revoir me donnait envie de sourire, sauter de joie mais aussi de pleurer, à dire vrai, j'avais mal au niveau de ma poitrine, j'avais l'impression qu'on serrait cette zone là avec un étau m'empêchant ainsi de m'oxygéner assez. J'avais cette sensation de suffocation et j'aurais préféré vraiment tourner les talons mais en étais-je vraiment capable?
Visiblement, il était autant surpris que moi puisqu'il ne fit rien de plus que ce que je faisais déjà. C'était choquant de nous voir là sans bouger, après des années et des années sans se voir ni se parler ni rien. C'était un fantôme du passé que j'aurais préféré ne pas voir.
Je le voyais faire là, il essayait sans doute de se contenir comme moi je faisais, et lorsque son regard croisa le mien, j'essayais de respirer normalement, un demi sourire se forma sur mon visage. Je ne savais pas ce que je devais faire ou dire. Je finis par faire demi tour. Je pense que nous n'avions pas besoin de nous reparler de nous revoir et encore moins de se rappeler le passé, c'était beaucoup trop douloureux et bizarrement James me rappelait Max qui l'aimait beaucoup.. Je marchais, la gorge serrée, prête à exploser, pourquoi Maddie n'est pas là ? Je veux crier. Si la vie m'avait à nouveau mis James sur mon chemin ce n'était pas pour rien, je fis alors demi tour pour le regarder, il avait changé, il était devenu un homme, il n'était plus l'ado ni le jeune adulte que je connaissais, il avait l'air meurtri, je ne reconnaissais pas le James d'antan. Je m'approchais de lui petit à petit.

James... Je...

Mais aucun mot autre que ceux là ne sortirent de ma bouche. Sa beauté était toujours présente, il m'avait manqué quoi qu'on puisse dire, on efface pas tant d'années passaient ensemble, on avait vécu des choses incroyables, et surtout inoubliables, Max et mes parents l'adoraient et j'en étais éperdument amoureuse à l'époque et j'en avais vraiment chié pour l'oublier. Encore aujourd'hui je garde en mémoire les blessures. Mes cicatrices ne sont toujours pas totalement refermées.
Lydia Watson
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Lydia Watson
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Lydia Watson
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Ven 4 Oct - 20:04

Le temps guérit les blessures il paraît

Saying goodbye is death by a thousand cuts

Elle me regarde, et son regard me rend beaucoup trop conscient de ma personne. J’ai fini ma journée de travail, je dois avoir l’air de rien. En vérité, il n’en est rien, mais avoir l’air ridicule devant elle… C’est comme si je ne pouvais pas me le permettre, même si elle m’a déjà vu au réveil, au petit matin, en sortant de la douche la tête toute mouillée. Elle m’a vu sous toutes mes coutures, avec des bleus que je faisais passer pour de la maladresse de ma part, alors qu’en fait c’était ma mère qui avait réussi à me donner un coup, une fois de temps en temps. Peut-être est-ce le fait que nous avons quelques années de plus chacun que je me sens aussi conscient. Je me demande alors si mon regard provoque le même effet chez elle. Quoi qu’il en soit, mon palpitant tambourine dans ma cache thoracique, et douloureusement. Le sentiment d’abandon que j’ai ressenti quand elle m’a quitté me revient comme une gifle, comme un dix roues qui me passerait dessus. J’ai mal. Très mal.

Je croyais que je n’avais pas envie de la voir ou de lui parler. Je me suis dit que ce serait mieux si nous pouvions éviter toute conversation, pourtant je suis déçue quand elle me tourne le dos pour s’en aller. Elle doit certainement me détester. Je la comprends. Raven a toujours passé avant le reste. Même si elle a arrêté de me parler un temps, elle a gardé la même place dans ma vie. Je ne peux pourtant pas m’empêcher de me demander ce que nous serions Lydia et moi si Lydia n’était jamais partie. Je l’aurais probablement épousée. Je l’aurais probablement enlevée pour l’emmener loin, juste nous deux et notre amour qui dépassait l’entendement. Nous aurions sans doute été heureux.

Je ferme les yeux et soupire avant de me remettre à gratter les cordes de ma guitare, la tête baissées pour regarder ce que je fais. Je joue encore les accords de la chanson que j’ai composé après notre rupture, pensant douloureusement au fait qu’elle vient de me tourner le dos, qu’elle vient encore de m’abandonner. Pourtant, deux pieds s’arrêtent devant moi et je lève les yeux pour la regarder avec surprise. Je suis… embarrassé. Je ne voulais pas qu’elle entende cette chanson. Au moins, je n’ai pas chanté les paroles… Elle commence à parler mais… En fait, elle n’a prononcé que mon nom. Elle reste ensuite sans voix et je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Bonjour, comment ça va ? « Salut… » C’était stupide ça. Elle mérite tellement mieux que ça. Elle a toujours mérité mieux que moi, aussi. Tout comme Raven…

J’ai envie de lui dire qu’elle n’est pas obligée de se forcer à me parler, mais… « Tu veux t’assoir ? » Espèce d’idiot. Et si elle décide de s’asseoir ? Je viens carrément d’ouvrir la conversation. Du coup, je n’ai pas le choix. Impossible de revenir en arrière, alors autant faire comme j’ai toujours fait : cacher le mal qui me ronge. « J’ignorais que tu étais à New York. Tu es ici depuis longtemps ? » Oui voilà. C’est bien ça. Oui… Parce que quand j’étais encore à Rochester, elle l’était aussi… Du moins, d’après mes connaissances. Je me suis peut-être trompé. Mon regard fuyant, je repose les yeux sur ma guitare. Au moins, celle-ci m’est fidèle et me permet d’occuper mes doigts pour cacher ma nervosité.

Si on m’avait dit ce matin que je verrais Lydia, j’aurais ris. J’aurais ris, mais j’aurais également probablement fait le nécessaire pour être plus présentable que là, juste au cas où ce soit vrai. La réalité par contre, c’est que cette surprise, autant qu’elle me torture, me fait un bien fou. Poser les yeux sur elle est… merveilleux. Autant que lorsque nous étions toujours ensemble et que j’avais le loisir de la regarder dormir le matin.

- code par anouk -
James Hartley
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