[Commun] Prise d'otages.

Pour une fois, j’ai réussi à bien dormir et je me sens relativement reposée lorsque je me prépare pour mon rendez-vous. Enfin… Pas un rendez-vous galant, juste pour poser des affiches du concert avec les gars. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté… Je trouve que je m’implique un peu trop dans tout ceci. Pourtant, j’apprécie, donc je continue pour le moment, tant que ce n’est pas trop dangereux. Je n’étais pas stressée, jusqu’à ce que je reçoive le message de James m’indiquant que nous serions que tous les deux. Là d’accord… C’est beaucoup plus angoissant. Pourtant, en le rejoignant, il arrive assez bien à me mettre à l’aise. « Leur lit devait être de meilleur compagnie que nous. » Lui avais-je répondu en souriant légèrement. Puis nous avions commencé notre labeur.

Au bout d’un temps, nous avons jeté notre dévolu dans un restaurant après que mon ventre ait émis quelques protestations. Je n’avais pas mangé ce matin aussi. Le restaurant dans lequel nous étions posé était agréable, tout comme notre conversation. J’avais l’impression que cela ressemblait à une forme de rendez-vous et je m’en voulais un peu de réagir comme une adolescente. Nous étions deux adultes qui discutions devant un repas, quand bien même je le trouvais plutôt mignon, cela n’avait rien d’un rendez-vous.

Finalement, nous partons payer, prêt à reprendre, sauf qu’un événement vient nous en empêcher. Des hommes armés entrent brutalement à l’intérieur. Par réflexe, je m’apprête à fuir, sauter par-dessus le comptoir et me planquer en dessous, mais, avant que je n’esquisse le moindre mouvement, James me saisit le bras pour m’attirer derrière lui et me servir de bouclier. La surprise et l’incompréhension se lit sur mon visage. Pourquoi est-ce qu’il me protège ? Personne ne m’avait jamais protégé ainsi. Pourquoi ? Il me connaissait à peine. Il devrait plutôt chercher à se protéger, comme toute réaction digne de ce nom… Sauf que ce n’était pas le moment de me poser ce genre de questions. Mon regard se pose à nouveau sur les hommes armés, mon cœur cognant la chamade à cause de la peur et l’adrénaline. Je suis pourtant si décontenancée que je me laisse entrainée par James qui me bloque entre une paroi, la table et lui. Je sens aussitôt une angoisse monter un peu plus alors que je me sens comme un animal en cage qu’on menace. Très mauvaise idée. Je sens ma respiration s’accélérée, mon palpitant s’emballant un peu plus. Je me sentais sur le point de basculer dans une crise, mais j’arrivais à me contrôler pour le moment. Il le fallait, jusqu’à ce que je trouve un moyen d’échapper à tout ceci… Avant de faire une crise. Je n’avais pas le droit de faire ça maintenant. Il fallait que je reste calme. Pourtant, mes doigts s’enfonçaient dans la banquette et j’évitais de lever le regard vers les hommes armés, gardant le regard sur leur pied pour essayer de suivre leurs mouvements. J’avais peur, mais j’avais visiblement réussi à garder quelques réflexes et instinct de survie de l’époque. Surtout garder son calme, réfléchir, trouver une sortie…